Armand PETERSEN
Petersen habite la cité "Montmartre aux artistes"
L’idée initiale de la Cité « Montmartre aux artistes » remonte à 1924 lorsque Jean Varenne, Conseiller de Paris du quartier des Grandes Carrières, propose au Conseil municipal de Paris de voter l’attribution d’un terrain, le maquis rue Ordener, pour y réaliser une Cité d’artistes.
Armand Petersen aura son atelier dès l'ouverture en avril 1932 dans le bâtiment B atelier n°16 puis n°17. Il y restera 10 ans.
​​Armand Petersen est un suisse d'origine nordique, condisciple de Schmied et de Dunand à l’École des Arts industriels de Genève, dans la classe de ciselure et d'orfèvrerie.Il exerce d'abord son métier en Suisse, puis en Europe centrale, à Budapest, avant de s'installer à Paris. Parallèlement à son travail de ciseleur, il se livre à une inclination de plus en plus forte pour la sculpture.L'animal l'intéresse depuis toujours. Toutefois, à ses débuts il sculpte un buste de jeune femme qui témoigne de dons expressifs étonnants chez un débutant. Mais il ne persiste pas dans la voie de la figure humaine et l'animal absorbe bientôt toute son activité. Excellent observateur, il étudie longuement ses modèles, choisissant la position la plus typique et donnant à chacun ses traits et son caractère propre.Le style qu'il adopte est significatif du courant qui s'impose dans les années 20 : la simplification des formes. Pourtant, par sa formation de ciseleur, Petersen semble plutôt prédisposé aux effets de la perfection du détail qu'aux volumes lisses. Et, il est un fait que ses premières œuvres, Cobaye, Bison, Chien danois recherchent des effets pittoresques pour lesquels Petersen-le-ciseleur guide Petersen-le-sculpteur.Mais très vite un tournant s'amorce et, le Corbeau qu'il exécute pour une fontaine monumentale de Bâle, est le signe de cette évolution décisive. Il a compris que cet oiseau haut perché doit être traité largement avec une volonté de généraliser. Ses ouvrages ultérieurs vont bénéficier de ce sentiment nouveau de la forme et c'est à Paris qu'il le met en pratique. Plus de surfaces tourmentées ou colorées, mais des volumes en profondeur qui correspondent aux grandes divisions organiques. Les plis de la peau indiquent ces divisions tandis que les yeux sont trai¬tés avec la perfection du détail chère au ciseleur.Armand Petersen représente de préférence ses bêtes au repos. Ainsi, la beauté typique de chaque animal se substitue au caractère vital exprimé par l'action. Pourtant, la bête reste toujours sur le qui-vive et l'artiste sait matérialiser cette tension des sens en même temps que les rapports de volumes. Sa Gazelle regarde, tranquille, mais on la sent prête à bondir au moindre danger.Comme Bugatti, il a compris la gravité, souvent empreinte de tristesse, des animaux. Et, c'est un fait, généralement ses bêtes sont mélancoliques.Il produit une série d’œuvres nerveuses et fortes et, bien que souvent de petite taille, elles ne donnent jamais l'impression de mièvres bibelots. Au contraire, on croirait voir des statues monumentales en réduction tant elles possèdent noblesse et amplitude. Ses petits bronzes sont remarquables par la force et la grâce qui les animent, avec une sensibilité et une exécution très synthétique et très réaliste. Ses antilopes, gazelles, hippopotames, panthères, bisons, canards... composent un monde charmant, aux belles formes, simples de lignes, gracieuses, justes et vivantes.Ses oeuvres sont éditées en bronze mais certaines sont aussi reproduites par la Manufacture de Sèvres, en particulier : Biche, Bison, Hippopotame.Tout au long de sa carrière, Petersen participe à de nombreuses expositions tant en France (Salon d'Automne, Salon des Tuileries, Galerie Edgar Brandt) et en Suisse (à Bâle), qu'à l'étranger : Bruxelles, Berlin, Budapest, New-York.
Dictionnaire illustré des sculpteurs animaliers et fondeurs de l'antiquité à nos jours de Jean-Charles Hachet.
Les archives Bing & Grondahl
Près de 40 ans de correspondances (lettres, contrats, relevés, ventes, virements, commissions, ...) entre Armand Petersen, la Manufacture Bing and Grondahl et la galerie Rouard
Petersen et le céramiste Rouard
Le céramiste Rouard a édité la "Tête de Singe" à partir de 1935 date de la signature du contrat.
Echanges entre Petersen et Sandoz.
​Petersen et Sandoz échangent sur une galerie à Bâle.
Petersen et la fonderie Susse
La fonderie Susse a édité et vendu dans sa galerie de 1931 à sa fermeture en 1955 la "Panthère se léchant" et le "Grand Lapin".
Chaque trimestre Petersen recevait le détail des éditions vendues et le versement de ses droits d'auteur.
L'intégralité de ces documents conservés montre, à la vue du nombre d'épreuves vendues, le grand succès rencontré par ces deux œuvres.
Petersen et la Galerie Leleu
De 1958 à 1965 Petersen a confié à la Maison Leleu jusqu'à 21 de ses sculptures
Dessins
Quand Armand Petersen dessinait autre chose que des animaux !
Exposition Bruxelles 1928 avec Stanley Hayter
​Au Palais des beaux-arts de Bruxelles Armand Petersen et Stanley Hayter exposent entre le 16 et le 28 décembre 1928
Petersen et la Galerie Leleu
Le Décorateur, marchand de meubles et d’œuvres d'art mettait en scène des sculptures de Petersen dans ses photos de présentation de meubles.
Petersen et la Manufacture de Sèvres
L'intégralité des contrats, échanges, courriers, relevés, mandats, droits d'auteur, ..., entre la Manufacture et Petersen depuis la première lettre de 1929 jusqu'à sa mort sont une mine d'informations précieuses sur chacune des œuvres éditées par la Manufacture.
Ci-contre la première page du contrat concernant l’Ânon ainsi que le premier relevé semestriel avec le détail du nombre d'épreuves vendues œuvres par œuvres
Article sur les porcelaines B&G dans Mobilier et Décoration
La Revue Mobilier et Décoration publie dans son numéro de janvier 1933 un article consacré aux porcelaines Bing & Grondahl d'Armand Petersen.
D'autres suivront.
Article sur les porcelaines B&G dans Das Ideale Heim
La revue Suisse Das Ideale Heim publie dans son numéro de décembre 1934 un article consacré aux porcelaines Bing & Grondahl d'Armand Petersen.